La beauté extérieure est-elle une illusion ?

La beauté extérieure est une illusion changeante en fonction des époques. Qu’en est-il de la beauté intérieure ? Et si la beauté intérieure était universelle et vraie de toute éternité ?

La beauté physique est un support des interactions sociales.  Le corps pris en otage est un devenu un instrument qu’il faut faire coïncider avec l’image que l’on veut renvoyer de soi en fonction des dictats de l’époque.

La beauté est un fantasme, quelque chose de tout à fait irréel, mouvant et changeant. D’ailleurs, au cours des siècles, les canons de beauté oscillent régulièrement entre sophistication et naturel, entre sourire et austérité, selon que l’époque se tourne vers le progrès technologique ou vers des vérités originelles. À travers les siècles beaucoup de femmes sont mortes pour avoir voulu coller au canon de la beauté.

Au Moyen Âge, c’est le contrôle de soi qui prédomine, renforcée par la religion. La beauté féminine est celle des nymphes et des vierges, des nubiles blanches au front rougissant et aux silhouettes déliées mais pudiques, les peaux sont diaphanes préservées du soleil.

Aux XVe et XVIe siècles, la beauté est considérée comme un absolu, un indiscutable don de Dieu. On valorise les parties hautes du corps (visage, mains, buste), celles qui sont le plus proches du ciel, tandis que les jambes ne sont qu’un piédestal. Le corps est un édifice.

Les hommes sont censés être terribles et beaux, forts et virils, poilus et austères. Il leur faut impressionner plutôt que séduire.

Au XIXe siècle, il était de bon ton d’afficher une triste mine, une mine de préférence dépressive voir suicidaire était considéré comme très distingué.

Avant la fin de la 1ère guerre mondiale, les bourrelets s’assumaient joyeusement. Double menton et genoux mous étaient très affriolants.

Il y a 400 ans, une femme devait avoir un menton court, gras et charnu semblant faire comme un second menton, des bras charnus et massifs, une petite bouche aplatie, des pieds rondelets, des cheveux blonds crépus.

Une femme dont le sexe dégageait une mauvaise odeur aux 15e et 16e siècles était considérée comme «honnête», puisque seules les prostituées pratiquaient l’hygiène intime.

Il était donc difficile de s’approcher d’une bonne catholique, même les hommes n’étaient pas très tentés.

A une autre époque, les hommes étant fous des touffes de poils diverses et variées. Les femmes ne s’épilaient donc pas et arboraient des touffes de poils très odorantes avec plaisir et fierté puisque cela correspondait aux canons de la beauté.

Des années 1980 aux années 2000, la beauté devient plastique : la chirurgie du même nom fait naître un nouveau genre de « beauté » uniformisée. Lèvres gonflées, visages tirés, corps lissés. On épile, on polit, on fait bronzer des peaux de plus en plus dévoilées.

Passons à un autre type de beauté : la beauté intérieure

Au-delà de leur apparence physique, nous connaissons tous des personnes que nous apprécions est auprès desquelles nous nous sentons bien parce qu’elles sont belles à l’intérieur.

Nous connaissons tous aussi des femmes qui se rendent malade parce qu’elles ne correspondent pas aux critères de la mode, elles deviennent boulimiques, elles deviennent anorexiques, elles deviennent déprimées et douloureuses dans leur peau.

Dans cette époque dite « moderne », exigeante quant à l’apparence extérieure, il est parfois difficile de s’accepter lorsque l’on s’identifie au corps.

Pour la plupart des traditions ancestrales, le corps est le véhicule, la maison de l’âme. Il n’est autre que l’outil qui permet à l’âme de vivre, de s’épanouir au travers de toutes les expériences qu’elle rencontre sur terre. Le fait d’être incarné, lui permet de rencontrer la matière, la dualité et de se rencontrer elle-même.

S’identifier au corps devient extrêmement réducteur et douloureux.

Aujourd’hui, l’apparence extérieure fait vendre et le monde tourne autour de l’argent. Accepter et entrer dans cette spirale peut devenir suicidaire. Le mensonge fait rage, les photos sont Photoshopées.

Tout est mensonge et le monde dès apparence fait tout ce qui est en son pouvoir pour maintenir les femmes, les hommes sous son joue.

Si le physique ne dit pas toujours grand-chose sur nos valeurs profondes, sur ce que nous sommes vraiment, il intéresse grandement l’économie et sa soif de pouvoir et de « toujours plus de gain».

Soyons honnêtes, beaucoup s’arrêtent aux physiques, à l’image extérieure pour se faire une idée de ce que la personne est en profondeur.

Pire, beaucoup se cachent derrière une apparence extérieure pour faire croire à une beauté intérieure. Tout cela devient très compliqué.

Nous manquons cruellement d’une éducation juste et vraie.

Et si nous lancions la mode de l’authenticité, de la vérité, de l’individualité, de la richesse intérieure ?

Et si nous nous donnions la peine d’aller à la rencontre de nous-même véritablement, de l’autre pour découvrir toute sa richesse et sa beauté.

Que pourrions-nous alors découvrir ?

  • Que nous ne sommes qu’une parodie de ce que nous sommes vraiment.

Qui es-tu réellement au-delà des apparences, des concepts, des croyances, des écritures que le monde a posées sur toi à ton insu depuis ta naissance et que tu prends pour acquis ?

  • Ce sont des illusions et inconsciemment nous le savons et nous enchaînons les crises de l’adolescence, de la trentaine, de la quarantaine à la recherche de nous-même, de notre grandeur, de notre beauté intérieure, celle qui rends heureux.

L’apparence n’est-elle pas devenue un moyen de se trouver une identité faute de connaître notre identité profonde ?

Quelle est l’image que nous avons de nous-mêmes ?

Voici les vraies questions à se poser.

Se poser des questions sincèrement c’est réellement une porte vers une autre existence, car derrière ces questions se trouvent toutes les réponses de la vie belle.

La vraie beauté, la beauté intérieure, est ce que tu es de toute éternité.

Auteur Isabelle Métais

formations-bien-etre.com

15 mars 2022