Qui êtes-vous ? Êtes-vous limité à votre corps physique ? Êtes-vous vos pensées, votre esprit, votre conscience ? Êtes-vous plus grand que cela ?
Si le corps physique est limité dans l’espace, le corps de la pensée, celui de l’esprit, de la conscience, qui sont nos corps subtils, sont illimités. Nous pouvons aisément déplacer notre conscience dans le temps et dans l’espace ; ce n’est pas possible pour le corps. Même si le corps est limité, il est nécessaire de permettre à la pensée, à l’esprit, à la conscience, de vivre aussi dans le corps physique, c’est-à-dire de toucher la terre, l’aspect concret des choses.
Y va-t-il des conséquences au fait de ne pas habiter son corps, de ne pas être ancré, d’avoir en permanence la tête dans les étoiles, pour ne pas dire dans la lune ?
Si nos corps de pensée, de conscience n’habitent pas le corps physique, alors d’autres influences viennent y séjourner, ce sont des idées, des pensées, mais ce ne sont pas les nôtres. Si notre maison n’est pas habitée, gardée, surveillée par la pleine conscience, alors, les voleurs, les squatteurs entrent, saccagent, volent et déposent leurs semences, leurs idées parasites. C’est ainsi que les influences d’un monde qui cherche à se nourrir de nous se tapissent dans nos murs. C’est par exemple souvent le cas du monde de la consommation qui entre par des publicités aguichantes, les journaux, et vous vous retrouvez pris au piège sans même vous en rendre compte… Ce sont aussi d’autres formes de pensées, d’impressions, des pensées obsédantes, discordantes, des influences du monde extérieur, qui peuvent venir aussi bien de la télévision que d’un membre de votre entourage. Les pensées et les sentiments que nous projetons chaque jour sont vivants, ils voyagent, entrent dans des maisons inhabitées, sèment leur graines, puis reviennent vers nous, qui sommes leurs parents et dont nous sommes responsables. De la même façon, viennent à nous des pensées, des idées d’ailleurs, c’est ce que nous appelons les influences. Les grands courants de pensées arrivent aussi jusqu’à nous. Ils nous fécondent et nous emmènent avec eux, dans leur monde. Vivre en conscience permet de s’individualiser, de développer le discernement qui permet de séparer ce qui est à vous de ce qui ne l’est pas, ce qui est juste de ce qui ne l’est pas, les pensées capables de vous mettre par terre et celles qui vous mènent vers la joie et la sérénité. Si vous n’habitez pas votre maison, d’autres y vivront et saccageront tout.
Isabelle Métais
Si vous êtes intéressés par l’épopée de la pensée vous pouvez commencer par l’article édité le 2 mars concernant « la pensée devenue malade ».